La soupe au lard a-t-elle eu son heure de gloire ?
Difficile à dire. Dans le monde actuel du fooding, sûrement pas; trop grasse, trop grossière. Mais dans la famille Simon de Fouquières les Lens, dans le Pas-de-Calais, ce fût une véritable institution.
Un plat de mineurs, s’il en est. Pas cher, consistant (c’est le moins qu’on puisse dire!!!), avec plein de restes (le fameux “rassacage”). De quoi nourrir une grande famille, plusieurs jours, à moindres frais. L’Eldorado pour la femme au foyer de l’époque, exténuée par les tâches ménagères.
Au-delà de cette aspect pratique voire rustique, la soupe au lard peut se révéler succulente, et tout à fait dans l’air du temps. Un côté terroir avec une note de détox.
Trop cuite, elle perd bien sûr toutes ses vertues. Mais cuite comme il faut, avec des légumes de saison, bio, de la ferme, ou du potager, elle s’avère une source indéniable de vitamines au coeur de l’hiver. Ajoutez à cela du cochon, bien fumé, qui a couru (un peu) et respiré l’air frais plus de 2 heures dans sa vie, vous obtiendrez un résultat étonnant et tout à fait exquis.
Soupe au lard folk, de mémé Armande, une des 4 recettes à adopter dans Fricassée numéro 1, “dans laquelle on se souvient”.